Le terme de société civile immobilière désigne  l'ensemble des sociétés  civiles ayant un objet immobilier, comme par  exemple les sociétés civiles de construction, les sociétés civiles de  placement immobilier, ou encore  les sociétés d'attribution, etc. Elle   est parfois également nommée Société de Gestion Immobilière. Elle ne  saurait être confondue avec la Société civile de placement immobilier   (SCPI). Elle fait partie des sociétés civiles de patrimoine, qui  regroupent les  SCI et les sociétés de portefeuille (de gestion de  valeurs mobilières).
L’objet  d'une SCI
- La société civile immobilière a pour objet la propriété et l'administration des biens immobiliers qui lui sont apportés ou qu'elle achète.
- Elle doit avoir un objet civil ce qui implique que la location en meublé est exclue.
- Elle ne peut avoir pour objet d'acheter pour revendre car elle deviendrait une société commerciale soumise à l'impôt sur les sociétés.
- Il ne lui est cependant pas interdit de vendre un immeuble dès lors que cette opération est exceptionnelle.
- En dehors des S.C.P.I., elle n'est pas autorisée à faire appel public à l'épargne.
  La constitution d'une  SCI
           La SCI  peut être  constituée par acte authentique (devant notaire) ou par acte  sous seing privé.
  La  SCI  est dotée de la personnalité morale à compter de son  immatriculation au Registre du  Commerce et des Sociétés qui est  obligatoire.
L'établissement des  statuts  
    Ils  doivent être signés de tous les associés et  mentionner entre autres les points suivants:
  
-  la  forme de la  société,
-  les  apports de chacun des associés,
-  son   objet, 
-  le  capital social,
-  la   durée sociale (maximum 99 ans),
-  le  siège social,
-  les   modalités de fonctionnement,
-  le  système de  répartition du résultat.
Les   membres
             La  SCI peut être constituée entre deux ou plusieurs associés;  deux époux peuvent être seuls associés. Il peut  s'agir de personnes  physiques ou de personnes morales.
Le  capital social  et les apports 
              Il n'y  a pas de capital  minimum exigé. Il pourra s'agir d'apports en nature (immeubles) ou en  numéraires (espèces). A l'égard des tiers, les associés sont   indéfiniment responsables des dettes sociales à proportion de leur part  dans le  capital. 
La gestion d'une SCI
La gestion est assurée par un seul ou plusieurs  gérants rémunérés ou non qui, en fonction des statuts, peuvent agir   seuls ou conjointement.
Leurs pouvoirs sont librement déterminés par  les statuts. Les décisions importantes sont prises en Assemblée selon  les règles de majorité fixées  par les statuts.
La cession de parts
Les parts sociales peuvent être cédées soit à  un autre associé, soit à un tiers.
L'article 1861 du Code Civil  stipule que: ''les parts sociales ne  peuvent être cédées qu'avec  l'agrément de tous les associés. Les statuts peuvent  toutefois convenir  que cet agrément sera obtenu à une majorité qu'ils déterminent, ou   qu’ils peuvent être accordés par les gérants. Ils peuvent aussi  dispenser  d'agrément les cessions consenties à des associés ou au  conjoint de l'un d'eux.  Sauf dispositions contraires des statuts, ne  sont pas soumises à agrément les cessions consenties à des ascendants ou  descendants du cédant...''
Les  règles de fiscalité  générale
 Comme la SCI n'est pas une société commerciale, elle ne doit pas publier ses comptes. Mais elle doit pouvoir répondre à tout moment à l'administration fiscale et il faudra faire la déclaration annuelle de résultats sur l'imprimé n°2072 que vous pouvez vous procurer à votre centre d'impôt. La SCI déclare ses revenus et la répartition de ses bénéfices, ou pertes, entre associés, mais elle n'acquitte pas d'impôt sur le revenu (c'est ce que l'on nomme la transparence fiscale).Ce sont les associés qui sont imposés individuellement au titre des revenus fonciers, sauf lorsqu'un associé est une personne morale (société), dans ce cas les bénéfices sont des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) imposés au régime réel. En cas de déficits, l'associé les impute sur son revenu global dans la limite de 10.700 euros par an (pas de limite en loi Malraux) ou il les compense avec d'autres bénéfices fonciers. En cas de vente d'un immeuble détenu depuis moins de quinze ans par la SCI, l'éventuelle plus-value est taxée comme pour les particuliers avec des exonérations similaires.
Les  avantages lies a l’utilisation d’une SCI
- Elle évite les aléas de l'indivision et permet la transmission du patrimoine
- Elle évite les problèmes d'estimation et de constitution des lots, les problèmes de soulte éventuelle ainsi que l'injustice de l'évolution de la valeur des lots
- Elle permet de partager les risques d'exploitation
- Elle confère un avantage fiscal
En cas de donation des parts, les droits de mutation à titre gratuit seront perçus sur la valeur nette des parts qui tient compte du passif, alors qu'en cas de donation de l'immeuble le passif n'est pas déductible de la valeur du bien donné.
 
Attention aussi aux inconvénients des SCI, il est très difficile de céder des parts de SCI. Aussi, en cas de conflit entre les associés, il est compliqué de récupérer ses apports. Créer une SCI pour acquérir sa résidence principale est donc souvent à éviter. Voir http://www.creationsci.info
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