L’impôt sur les sociétés est un impôt sur le revenu des entreprises. Il existe dans la majorité des pays. Son assiette est en général constituée du bénéfice ou de l'excédent brut d'exploitation des entreprises. Les taux d'imposition dans le monde sont différents et varient généralement entre 0 % et 45 %.
La mesure des profits imposables varie de pays à pays. Dans certains pays, par exemple, les États-Unis, le bénéfice imposable est calculé en fonction d'un ensemble de règles différentes de celles utilisées dans le calcul des bénéfices dans les états financiers. Les montants qui peuvent être déduits des dépenses d'investissement et des paiements d'intérêts varient considérablement de pays à pays.
Dans de nombreux pays, l’amortissement des immobilisations calculée dans les états financiers ( le « livre d'amortissement ») n'est pas déductible, et une déduction est accordée pour l'amortissement fiscal calculé sur une base différente. Aux États-Unis, l'amortissement fiscal est calculé selon une méthode connue sous le nom de MACRS. Au Royaume-Uni, où le principal impôt sur les sociétés est l’impôt sur les sociétés, l'amortissement fiscal, connu sous le nom de "capitale des indemnités", est autorisée au lieu de réserver l'amortissement, généralement au taux de 25% par an (20% à partir du 1er avril 2008) sur une réduction de l'amortissement. En France, l’amortissement est autorisé, dans certaines catégories de taux par l'actif fixées par la loi.
Imposition des dividendes
Un problème dans la fiscalité des entreprises surgit avec l'imposition des actionnaires qui reçoivent des dividendes ou des distributions sur les bénéfices d'une société qui a déjà été taxés. Cela contraste avec un partenariat ou entreprise individuelle, où le propriétaire de l'entreprise est généralement imposé sur les bénéfices de l'entreprise et non pas sur les distributions de bénéfices. Différentes solutions sont adoptées pour résoudre ce problème:
• La société peut ne pas être imposée, mais, dans ce cas, les actionnaires sont imposés sur les profits de l'entreprise, pas sur les distributions. Cette méthode est adoptée par les États-Unis, cela seulement pour les sociétés détenues par un petit nombre d'actionnaires, ce que l'on appelle PME.
• Dans le cadre d'un système d’impôt, une partie ou la totalité de la taxe payée par l'entreprise peut être attribuée au prorata aux actionnaires par le biais d'un crédit d'impôt, afin de réduire l'impôt sur le revenu payable sur une distribution. Ce sont les systèmes d'imputation en France et Nouvelle-Zélande. De 1973 à 1999, le Royaume-Uni a utilisé un système d'imputation partielle, où les actionnaires pouvaient réclamer un crédit d'impôt reflétant l’impôt pré-payé sur les sociétés (advance corporation tax ou ACT) versée par une entreprise lors de la distribution. Une entreprise pouvait soustraire l’impôt pré-payé sur les sociétés de son imposition annuelle.
• Les distributions telles que dividendes peuvent être totalement ou partiellement exonérées d'impôt :
o L’Autriche et l’Allemagne exploitent un système de " revenu double " sur les distributions, où seulement la moitié des distributions sont soumise à la taxe, ou de facon équivalente, le taux d'imposition est réduit de moitié.
o Le Pays-Bas exploite un système d’exonération de participation en vertu duquel certaines distributions sont exonérées d'impôt.
o Au Canada, les dividendes imposables des actionnaires peuvent bénéficier d'un crédit d'impôt sur les dividendes pour compenser les impôts déjà payés par la société.
o Aux États-Unis, les revenus de dividendes des grandes sociétés, dites « C-companies », sont généralement imposés à un taux inférieur à celui des autres revenus. Le revenu ded dividendes reçud par d'autres sociétés est totalement ou partiellement exonéré (ce qu’on appelle la déduction du dividende reçu ou « dividendes-received déduction »).
Si aucune de ces méthodes n’est utilisée, il en résulte une forme de double imposition.
Les taux d'imposition
Les taux d'imposition dans le monde varient considérablement, tant dans leur taux d'imposition statutaire ou « taux légal », et si l’on considère leur taux marginaux d'imposition effectifs ou « taux effectifs » en prenant en compte toutes les déductions possibles, il devient impossible d’établir une simple comparaison des taux d'imposition entre les pays. Dans certains pays, par exemple, les États-Unis, le Canada et la Suisse, les gouvernements infranationaux perçoivent également des impôts, ce qui complique le calcul des taux d'imposition.
En France
Article détaillé : Impôt sur les sociétés en France.
En France, l’impôt sur les sociétés représente environ 46,1 milliards d’euros dans le PLF 2007. Le taux normal de l'IS est de 33 1/3 % depuis 1993, toutefois, si le CA HT de l'entreprise est inférieur à 7 630 000 € HT, le taux est réduit à 15%, au lieu du taux normal de 33,33%, sur une fraction de leur bénéfice fiscal plafonnée à 38 120 € (certaines conditions doivent être respectées : capital entièrement libéré, et capital détenu à 75% par des personnes physiques ou société présentant ces mêmes caractéristiques).
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