jeudi 5 août 2010

Dexia en France



(Euronext : DEXB) est un groupe financier belgo-français actif dans le financement de l'équipement collectif (financement du secteur public), les services financiers de proximité (banque de détail pour les personnes privées et PME), la gestion d'actifs financiers, trésorerie et marchés de capitaux, et assurances.
Dexia est un des plus grands acteurs mondiaux dans le financement public. En Belgique, Dexia est aussi connue comme banque de détail, au Luxembourg Dexia Banque Internationale à Luxembourg est active dans la gestion des grandes fortunes.
Le classement Fortune Global 500 de 2009 (énumérant les entreprises internationales par revenue) positionnait Dexia 16e, la deuxième banque et la première entreprise belge.
La banque Dexia est née de l'alliance en 1996 entre le Crédit Communal de Belgique (1860) et le Crédit Local de France (1987), anciennement CAECL (Caisse d'aide à l'équipement des collectivités locales), un établissement public administratif, dont la vocation première était de répondre aux besoins des collectivités locales.
Le siège social se trouve à Bruxelles.
L'identifiant BIC de Dexia est GKCC BE BB, faisant référence à l'ancien nom du "Gemeentekrediet-Crédit Communal".
Histoire
Belgique: Gemeentekrediet van België / Crédit Communal de Belgique
1860 - Création du Crédit Communal de Belgique, chargé d'octroyer des crédits aux communes pour leurs investissements. Société anonyme, le Crédit Communal est une banque dont les communes sont actionnaires. Ainsi celles qui voudraient y emprunter devraient y prendre des actions pour au moins 5 % du montant de leur emprunt
1947 - Développement d'un réseau d'agences pour récolter directement l'épargne auprès du public via des carnets de dépôts. En 1960, le réseau est professionnalisé, ce qui va permettre de diversifier les opérations et de fidéliser une clientèle de particuliers, en élargissant la gamme de produits et de services.
1990 - Lancement de l'expansion internationale de la banque avec la création de Cregem International Bank au Grand-Duché de Luxembourg, spécialisée dans la gestion de fortune.
1991 - Le Crédit Communal continue son expansion internationale en prenant 25 % du capital de la Banque Internationale à Luxembourg (BIL), première banque du Grand-Duché de Luxembourg. Début 1992, le Crédit communal monte à 51 % dans le capital de la BIL.
France : Crédit Local de France
1987 - Création du Crédit Local de France qui succède à la CAECL (Caisse d'aide à l'équipement des collectivités locales), établissement public administratif, géré par la Caisse des dépôts. Le Crédit Local de France, institution financière spécialisée, pourra ainsi répondre aux besoins des collectivités locales qui, devenues des acteurs économiques majeurs, font appel au même titre que les entreprises, aux produits et services financiers offerts sur les marchés
1990 - Le Crédit Local de France entame son développement international. Celui-ci commence par l'ouverture d'une succursale américaine, CLF New York Agency. Pour continuer ce développement sur le marché européen, une première zone d'action est déterminée, concernant la Grande-Bretagne, l'Espagne, l'Allemagne et l'Italie, puis une seconde zone incluant l'Autriche, la Scandinavie et le Portugal.
1991 - Le Crédit Local de France est introduit en Bourse. Ainsi, l'actionnariat du Crédit Local se répartit en l'État (25,5 %), la Caisse des dépôts (25 %), et les investisseurs et particuliers français et étrangers (49,5 %).
1996: Alliance entre le Gemeentekrediet van België / Crédit Communal de Belgique et le Crédit Local de France, donnant naissance à Dexia.
1997: Dexia prend une participation de 40% dans la banque italienne Crediop, première banque privée spécialisée dans le financement des collectivités locales italiennes.
1998: Dexia porte à hauteur de 60% sa participation dans le capital de Crediop.
1999: À partir de novembre, le titre de Dexia est coté à Bruxelles (BEL20) et Paris (CAC 40), et entre à la Bourse de Luxembourg. Le groupe engage des développements importants dans le secteur de l'assurance en France, en Belgique et en Allemagne.

2000: Acquisition de Financial Security Assurance (FSA) aux États-Unis, l'un des leaders du rehaussement de crédit des obligations municipales; Dexia devient le leader mondial sur le marché des services financiers au secteur public. Dexia opère à présent dans la quasi-totalité des pays de l'Union Européenne. Début d'une proposition annuelle à l'ensemble des collaborateurs de souscrire à une augmentation de capital réservée.
2001: L’acquisition d' Artesia Banking Corporation, un groupe bancaire qui exerce des activités de banque de détail (BACOB), d'assurances (DVV) et de gestion d'actifs (Cordius). La participation dans Crediop monte à 70 %, et Dexia prend également le contrôle d' Otzar Hashilton Hamekomi, une banque Israëlienne spécialisée dans le financement de collectivités locales.
2002: Intégration du réseau d'agences d'Artesia.
2006: Acquisition de 99,8 % de la banque turque Denizbank.
Crise financière
2008-2009
Le 29 septembre 2008, dans le cadre de la crise des subprimes, Dexia est sous pression, en raison de ses relations d'affaires supposées avec Fortis, des difficultés de sa filiale américaine, FSA, et un crédit de plusieurs milliards a la banque allemande en péril Depfa. .
En bourse, ayant connu un pic au dessous de €20 les années précédentes, mais après avoir perdu 7,53% à 10,07 € le 26 septembre, le titre Dexia s'effondre, le 29 septembre, de 34,26 % à 6,62 euros.
Le lendemain l'agence Moody's baissait sa notation des dettes à long terme Dexia de Aa1 à Aa3, et baissait la vigueur des banques individuelles à C- ("pouvoir financier intrinsique adequate") avec des attentes negatives.
Dexia se trouvait forcé de demander un support par l'État. Ce sauvetage apparaissait dans les jours, sous deux formes:
• une injection de capital de €6.4 milliards, consistant de €3 milliards de l'État et Régions belges, €3 milliards de l'État français de la Caisse des Dépôts et Consignations et €376 millions du gouvernement de Luxembourg.
• une garantie d'État (effective à partir du 31 octobre 2008) portant sur les nouveaux financements levés auprès des contreparties institutionnels ou professionnels, plafonnée à € 150 milliards. La Belgique participe pour 60,5 % à la garantie, 36,5 % étant assuré par l'État français et 3 % par le Luxembourg.

Les trois États ont une chance de profiter de leur intervention : le nouveau capital achète des actions de Dexia à un prix de €9,90 et pour la garantie d'État Dexia doit payer mensuellement. Chaque État est bénéficiaire à hauteur de son quote-part dans la garantie. Le montant garanti suit les emprunts de Dexia sur les marchés financiers, et connaissait un pic de €100 milliards au milieu de 2009. Après avoir su vendre à nouveau du commercial paper et des obligations non garanties, Dexia réussissait à réduire ce montant à la moitié à la fin de 2009. En 2009, Dexia payait un fee de 0,5 % sur les crédits garanties ayant un terme de moins de un an, et 0,865 % sur les crédits de plus qu'un an. La garantie est actuellement censée terminer en novembre 2010.
Le 30 septembre 2008, le groupe annonce la démission de ses deux principaux dirigeants, Pierre Richard et Axel Miller.
Le 7 octobre 2008, les noms des remplaçants sont connus : il s'agit de Jean-Luc Dehaene et Pierre Mariani.
Le 24 octobre 2008, le sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen, membre du parti socialiste, démissionne de ses fonctions d'administrateur de Dexia.
• Fin 2008 Dexia vendait les morceaux sains de FSA, cessait ses activités de négociation à Paris, et n'était plus actif pour son propre compte sur les marchés financiers.
• Des pertes additionnelles sont toujours possibles sur le portefeuille restant de FSA. Le 19 janvier 2009, Moody's dégradait sa notation à long terme des trois principales filiales bancaires de Dexia (Dexia Credit Local, Dexia Banque Belgique et Dexia Banque Internationale à Luxembourg) de Aa3 à A1. L'agence dégradait également leurs notes de stabilité financière de C- à D+.

• Le 20 février 2009, le cours de l'action à la Bourse de Bruxelles chute à 1,85 euro, soit son niveau le plus bas depuis 5 ans, marquant une perte de plus de 90 % de la valeur du titre sur un an !
• Le 5 mars 2009, à la clôture de la Bourse de Bruxelles, le cours de l'action était de 1,21 euro, une perte journalière de plus de 20 %.
• Dexia annonçait un plan de restructuration, selon lequel le Groupe allait se reconcentrer sur ses activités primaires, et éviter les risques sur les marchés financiers. En total, 1,500 emplois étaient supprimés, plus que la moitié en Belgique, 260 en France, et le solde dans le monde entier. L'action de Dexia remontait en 2009, fluctuant largement entre €4 et €7,50. La notation de Dexia par Moody's était de Aa1 début décembre 2009.
A, et un crédit de plusieurs milliards a la banque allemande en péril Depfa..
En bourse, ayant connu un pic au dessous de €20 les années précédentes, mais après avoir perdu 7,53% à 10,07 € le 26 septembre, le titre Dexia s'effondre, le 29 septembre, de 34,26 % à 6,62 euros.
Le lendemain l'agence Moody's baissait sa notation des dettes à long terme Dexia de Aa1 à Aa3, et baissait la vigueur des banques individuelles à C- ("pouvoir financier intrinsèque adéquate") avec des attentes négatives.
Dexia se trouvait forcé de demander un support par l'État. Ce sauvetage apparaissait dans les jours, sous deux formes:
• une injection de capital de €6.4 milliards, consistant de €3 milliards de l'État et Régions belges, €3 milliards de l'État français de la Caisse des Dépôts et Consignations et €376 millions du gouvernement de Luxembourg.
• une garantie d'État (effective à partir du 31 octobre 2008) portant sur les nouveaux financements levés auprès des contreparties institutionnels ou professionnels, plafonnée à € 150 milliards. La Belgique participe pour 60,5 % à la garantie, 36,5 % étant assuré par l'État français et 3 % par le Luxembourg.
Les trois États ont une chance de profiter de leur intervention : le nouveau capital achète des actions de Dexia à un prix de €9,90 et pour la garantie d'État Dexia doit payer mensuellement. Chaque État est bénéficiaire à hauteur de son quote-part dans la garantie. Le montant garanti suit les emprunts de Dexia sur les marchés financiers, et connaissait un pic de €100 milliards au milieu de 2009. Après avoir su vendre à nouveau du commercial paper et des obligations non garanties, Dexia réussissait à réduire ce montant à la moitié à la fin de 2009. En 2009, Dexia payait un fee de 0,5 % sur les crédits garanties ayant un terme de moins de un an, et 0,865 % sur les crédits de plus qu'un an. La garantie est actuellement censée terminer en novembre 2010.
• Le 30 septembre 2008, le groupe annonce la démission de ses deux principaux dirigeants, Pierre Richard et Axel Miller.
• Le 7 octobre 2008, les noms des remplaçants sont connus : il s'agit de Jean-Luc Dehaene et Pierre Mariani.
• Le 24 octobre 2008, le sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen, membre du parti socialiste, démissionne de ses fonctions d'administrateur de Dexia.
• Fin 2008 Dexia vendait les morceaux sains de FSA, cessait ses activités de négociation à Paris, et n'était plus actif pour son propre compte sur les marchés financiers.
• Des pertes additionnelles sont toujours possibles sur le portefeuille restant de FSA. Le 19 janvier 2009, Moody's dégradait sa notation à long terme des trois principales filiales bancaires de Dexia (Dexia Crédit Local, Dexia Banque Belgique et Dexia Banque Internationale à Luxembourg) de Aa3 à A1. L'agence dégradait également leurs notes de stabilité financière de C- à D+.
• Le 20 février 2009, le cours de l'action à la Bourse de Bruxelles chute à 1,85 euro, soit son niveau le plus bas depuis 5 ans, marquant une perte de plus de 90 % de la valeur du titre sur un an !
• Le 5 mars 2009, à la clôture de la Bourse de Bruxelles, le cours de l'action était de 1,21 euro, une perte journalière de plus de 20 %.
• Dexia annonçait un plan de restructuration, selon lequel le Groupe allait se reconcentrer sur ses activités primaires, et éviter les risques sur les marchés financiers. En total, 1,500 emplois étaient supprimés, plus que la moitié en Belgique, 260 en France, et le solde dans le monde entier. L'action de Dexia remontait en 2009, fluctuant largement entre €4 et €7,50. La notation de Dexia par Moody's était de Aa1 début décembre 2009.

Durabilité
Selon une enquête de Netwerk Vlaanderen Dexia a investi en 2005 avec AXA, Fortis, ING and KBC plus que €6.6 milliards dans des entreprises impliqués dans des violations des droits de l'homme. Les entreprises et projets dans lesquels les banques investissent peuvent être controversielles à cause de leur support pour des régimes dictatoriaux, des déplacements forcés et du travail forcé. Le critique concerne entre autres des investissements dan un pipeline de gaz en Myanmar et le pipeline BTC à travers la Turquie, l'Azerbaïdjan et la Géorgie. En 2005 Dexia a annoncé une nouvelle politique concernant l'industrie des armes. Les entreprises impliquées dans la production de mines antipersonnel seront complètement exclues de services bancaires. Pour les fonds d'investissements il n'y aucune limite d'investissements dans l'industrie des armes.

Dexia est la seule entreprise belge incluse parmi les 100 entreprises les plus durables du monde. Avec un capital de €14.1 milliards durablement investis en 2007, Dexia est le leader de marché en Belgique.

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